vendredi 6 février 2009

35ème journée de la recherche équine

La Journée nationale de la recherche équine, organisée par les Haras nationaux, se tiendra le 26 février 2009, à l’occasion du Salon International de l’agriculture.

Les chercheurs spécialistes des équidés de l’INRA, des écoles vétérinaires, du CNRS, des laboratoires privés et des Haras nationaux présenteront les avancées et résultats de leurs études. Les nouveautés des études menées sur le comportement du cheval, l’économie de la filière du cheval, la génétique, la reproduction, la médecine sportive et la locomotion apportent de nouvelles perspectives aux éleveurs, détenteurs d’équidés et aux vétérinaires.

Le pointage, une méthode appliquée dans d’autres espèces, est pour la première fois utilisé pour les chevaux. Les associations de races des chevaux de trait Cob et Normand ont demandé qu’un outil soit mis en place pour connaître les caractéristiques transmissibles. Par exemple, le développement squelettique est héritable, contrairement aux aplombs postérieurs. 611 cob et 1 223 normands ont été décrits selon leur morphologie entre 2004 et 2007. Ces données ont permis de calculer une évaluation génétique de chaque animal et de lui attribuer une note par rapport à la moyenne de la race. Chaque 
éleveur pourra ainsi comparer son cheval de trait avec les critères de la race et adopter un meilleur raisonnement d’accouplement selon les objectifs de la race : préservation ou amélioration. Cette approche scientifique conforte des analyses empiriques réalisées par les éleveurs.

Les interactions homme-cheval sont sources de nombreux accidents. Selon les chiffres de la Mutualité Sociale Agricole, ils représentaient en 1999 51% des accidents suivis d’un arrêt de travail. Deux recherches seront présentées sur le comportement du cheval. L’une a permis de déterminer à partir de quel niveau 
d’interaction le cheval réagit : une présence passive, une approche ou une approche avec une connotation de travail (présence de la selle par exemple). L’autre étude portait sur les effets du renforcement (stimulation appétitive ou aversive) dans la relation homme-cheval. Les effets positifs durables d’une stimulation positive sur la relation et l’apprentissage sont mis en évidence, et à l’inverse une stimulation aversive suscite chez l’animal un intérêt moindre pour 
l’homme.

La locomotion et la médecine sportive

L’après-midi sera consacrée à la locomotion et la médecine sportive. Les sols équestres, quelle que soit la discipline équestre, ont un impact sur l’appareil locomoteur du cheval. Des études de différentes pistes ont été réalisées avec le projet Séquisol. Nathalie Crevier-Denoix et Henry Chateau de l’UMR Biomécanique et Pathologie Locomotrice du Cheval (Ecole Vétérinaire d’Alfort), animeront une discussion avec plusieurs spécialistes : Arnaud Louveau (société Labosport, certification des sols sportifs), Christian de Lagarde (France Galop), Christophe Walazyc (centre d’entrainement pour trotteurs de Grosbois), Sébastien Blondeau (Hn conseil ingéniérie). 
Les méthodes modernes de suivi médical et sportif du cheval athlète seront présentées. La complémentarité des examens cliniques et de laboratoire, ainsi que le moment idéal de réalisation de chacun des tests seront expliqués afin de déterminer les causes de contre-performance et leurs répercussions. Le diagnostic des affections locomotrices équines est aujourd’hui plus précoce et plus précis, notamment grâce aux différentes techniques d’imagerie, dont les plus modernes (IRM, scintigraphie) sont devenues récemment accessibles en médecine équine. Jean-Marie Denoix et Fabrice Audigié présenteront l’intérêt diagnostique de ces techniques et leur apport dans la gestion de la carrière du cheval. 

Inscriptions sur le site www.haras-nationaux.fr

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